La diaspora acadienne : une joie de vivre extraordinaire

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PUBLIREPORTAGE – Cette année, l’Acadie est à l’honneur dans le cadre de la 23e édition des Rendez-vous de la francophonie qui ont pris leur envol le 1er mars.

Si le cœur de l’Acadie bat dans les provinces maritimes, sa diaspora se retrouve partout au Canada et dans le monde entier. Chaque 15 août, des milliers de personnes se rassemblent pour célébrer la culture acadienne qui, malgré les épreuves, est toujours bien vivante.

Le Grand Dérangement

Disséminée dans le monde à la suite du «Grand Dérangement», la diaspora acadienne reste plus vivante que jamais. Faisant preuve d’une résilience et d’une vitalité à toute épreuve, elle est vue comme l’alliée de l’Acadie pour gagner plus de poids politique et culturel.

«Je suis en amour avec la diaspora acadienne, dans chaque région du monde où je vais je me sens chez moi, c’est quelque chose dans l’air qui vient immédiatement me chercher, une vibration inexplicable», confie Phil Comeau, cinéaste acadien passionné par l’histoire de son peuple.

Au 17e siècle

Sur les cartes anciennes, l’Acadie figure à l’emplacement occupé à présent par la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard, une partie du Nouveau-Brunswick et de l’État du Maine. Un territoire colonisé par des paysans, des pêcheurs, des soldats, des prêtres et une poignée de nobles venus, pour la plupart, de Touraine, d’Anjou, du Berry et, surtout, du Poitou.

C’était au XVIIe siècle, lorsque Samuel de Champlain et Pierre Dugua, sieur de Mons, eurent fondé en 1604 la première colonie française en Amérique du Nord sur l’Île Sainte-Croix (à la frontière du Maine), puis Port-Royal (rebaptisé par les Anglais Annapolis Royal) qui pendant un siècle et demi sera la capitale de l’Acadie.

Un exil qui dure des décennies

Une Acadie ballotée par les marées de l’Histoire. Simple pion sur un échiquier où s’affrontent les royaumes de France et de Grande-Bretagne, qui passe d’un pouvoir à l’autre au gré des traités. Les Acadiens louvoient entre une neutralité négociée et une allégeance du bout des lèvres. Jusqu’à ce que les Britanniques décident d’employer les grands moyens.

Le 28 juillet 1755, le lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse, Charles Lawrence, ordonne l’expulsion des Acadiens, dont la présence est devenue un obstacle à la formation d’une colonie anglaise protestante.

Il décide de déporter ces paysans catholiques à la «neutralité suspecte» qui rechignent à prêter un serment d’allégeance inconditionnelle à la Couronne britannique, opposés à l’idée de combattre les Français.