Non, une levée des restrictions anti-Covid n’était pas prévue le 1er mars au Canada

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Des publications circulant sur les réseaux sociaux prétendaient que toutes les mesures sanitaires visant à freiner la propagation du Covid-19 au Canada, y compris le port du masque et la distanciation sociale, devaient prendre fin le 1er mars. C'est faux, selon les gouvernements provinciaux qui sont responsables de la plupart des mesures de santé relatives au Covid-19 et ajustent leur stratégie en fonction de la progression de la pandémie.

"A compter du 1er mars 2021, le confinement Covid est terminé" au Canada, peut-on lire sur des publications datées du 20 février et partagées des milliers de fois en français et en anglais sur Facebook. "Nous, citoyens du Canada, reprenons notre vie en main à compter du 1er mars 2021", poursuit ce document en forme de manifeste.

Ces affirmations sont fausses et rien n'a changé pour la plupart des mesures sanitaires depuis le 1er mars. Chaque province canadienne gère différemment les restrictions sanitaires liées au Covid-19, selon Andre Gagnon, porte-parole du ministère fédéral de la Santé. Le gouvernement fédéral canadien peut donner des lignes directrices en matière de santé publique, mais les décisions sont prises par les provinces.

Fin février, plus de 866.000 personnes avaient été infectées par le Covid-19 au Canada, et près de 22.00 personnes en sont mortes. Les restrictions mises en place par les provinces pour tenter d'endiguer la progression de la pandémie ont fait l'objet, dans certains cas, de contestations d’une partie de la population. Début mars, environ 3,6% de la population avait reçu le vaccin contre le Covid-19.

Bien qu’aucune province n’ait décidé de lever toutes ses mesures sanitaires le 1er mars, certaines souhaitent les assouplir --ou l’ont déjà fait-- en tenant compte du nombre de cas déclarés et d’hospitalisations. D’autres, en revanche, n’envisagent aucun allègement et mettent en garde contre la circulation toujours active du virus.

Les provinces qui envisageaient un allègement

L'Alberta, dans l'Ouest canadien, est actuellement à ce qu'elle nomme "l'étape 1", qui interdit tout rassemblement en intérieur et restreint les rassemblements en extérieur.

Steve Buick, porte-parole du ministère provincial de la Santé, a indiqué dans un courriel le 25 février envisager de passer à "l'étape 2", moins contraignante, au début mars.

Cette "étape 2" permet un "assouplissement potentiel" dans certains domaines, notamment le commerce de détail, les hôtels, le fitness en salle, le sport et les performances des enfants, selon le site du gouvernement. Elle ne signifie pas une levée complète de toutes les mesures sanitaires.

"Nous pouvons procéder selon cette description ou modifier les détails", a précisé M. Buick.

"C'est limité, et pas encore décidé… Même si nous allons de l'avant, il est possible de revenir en arrière si la tendance le justifie dans certains cas", a-t-il souligné.

L'Ontario, province la plus peuplée située à l'est du Canada, envisage, elle aussi, des changements de ses mesures sanitaires. Les régions qui la composent sont soumises à des mesures sanitaires différenciées en fonction de la progression de la pandémie, selon le site du gouvernement provincial.